Keltia magazine prend Mona Braz pour une historienne, par autoproclamation

Chères Sœurs, Chers Frères, Chères Amies, Chers Amis,
Il est profondément regrettable de constater, dans le programme des colloques de Keltia magazine à Erdeven, qu'une intervenante se présente comme « historienne du druidisme » alors qu'elle ne l'est pas.
Mona Braz, autrefois druidesse de la Gorsedd De Bretagne Ofisiel, a effectivement participé à des activités culturelles et spirituelles autour du druidisme.
Cela relève de son parcours personnel et mérite d'être reconnu comme tel.
Mais cela ne fait pas d'elle une historienne.
Le titre d'historien ne s'improvise pas.
Il repose sur un long parcours universitaire, sur une méthodologie scientifique, sur la critique des sources et sur la validation académique des travaux produits.
Écrire un livre à thème spirituel, même nourri de références celtiques, ne suffit pas à conférer ce statut.
Un historien du druidisme, au sens propre, serait un chercheur ayant consacré des années à l'étude critique des textes antiques, médiévaux et modernes, soutenu par un mémoire ou une thèse dans une université reconnue.
Ce qui attriste, c'est que Keltia, revue et colloque se voulant référence culturelle du monde celtique, cautionne une telle confusion.
Les Druides, par leur nature même, sont des spécialistes de l'histoire et de la mémoire celtique, certes, mais cela ne fait pas d'eux des historiens au sens académique. Leur savoir est traditionnel, symbolique et spirituel, tandis que celui de l'historien est méthodique, critique et universitaire.
Mêler ces deux domaines sans distinction affaiblit la crédibilité de l'ensemble :
-cela discrédite la rigueur des colloques celtiques,
-cela brouille l'image du druidisme,
-et cela trahit le travail des véritables chercheurs — tels que Valéry Raydon, Bernard Sergent ou Stéphane Torquéau — qui, dans le silence des bibliothèques, étudient avec rigueur et sérieux les sources anciennes.
La tristesse est donc double : celle de voir la discipline historique confondue avec la narration personnelle, et celle de constater que des institutions naguère respectées semblent désormais céder à la facilité de l'approximation.
Cette dame ne s'est peut-être pas autoproclamée druidesse, mais elle s'arroge désormais le titre d'historienne, ce qui n'est guère plus crédible.
Le Druidisme mérite mieux.
Il mérite la vérité, la justesse et la dignité intellectuelle.
/I\
Uindocaruos
PS: Je sais qu'avec ce communiqué je ne vais pas me faire que des amis, mais s'il fallait vraiment attribuer le titre d'« historien du druidisme » sur la base d'un ouvrage, Michel Raoult aurait sans doute été l'un des rares à le mériter.
Être historien du druidisme, si ce titre existait réellement, supposerait de connaître l'histoire de l'ensemble des courants, des filiations et des mouvements druidiques.
Or, ni la Comardiia Druuidiacta Aremorica (CDA), ni aucun autre groupe reconnu n'a jamais mandaté cette personne pour nous représenter sous un tel titre.
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Source : https://www.facebook.com/uindo.caruos.7/posts/pfbid02yXhidSaYDvaupvDaHuKYvz5J19vrMvjecpdormRax9ety7MZrgeLg3NRg7dS95SRl

