Là où l'âme se perd et tourne sur elle-même

04/12/2025

Si ta foi ne t'élève au seuil d'un cœur meilleur,
Si nul éclat de paix n'apaise ta noirceur,
Alors ton pas s'égare aux confins de la brume,
Là où l'âme se perd et tourne sur elle-même.

La religion sans œuvre est un manteau sans feu,
Un nom creux, sans vertu, qui ne mène qu'à l'orgueil ;
Elle promet l'aurore et n'engendre que l'ombre
Lorsque le cœur s'éteint dans ses propres décombres.

Car croire n'est rien faire, et prier n'est rien être
Si l'on n'ouvre sa main ni sa porte, ni l'être.
La voie n'est qu'un miroir : elle montre en silence
Ce que l'on refuse à l'examen de conscience.

Mais celui qui s'incline et qui cherche à grandir
Reçoit plus qu'il ne donne : un appel à choisir
La lumière pour guide et la bonté pour loi.
C'est ainsi qu'on se forge et qu'on marche avec foi.

Et toi, si ton chemin ne porte aucun fruit clair,
Si ton culte n'adoucit ni ton geste ni ta chair,
Alors sache, ami cher, que tu n'es point en marche :
Tu vis dans le cercle où la raison se cache.

Le cercle des égarés, où les croyances mentent,
Où l'on prie par orgueil et où les vanités chantent.
Quitte-le sans tarder : la vérité t'attend,
Car seule la vertu fait l'homme vraiment croyant.

/I\
Gwengarv (Uindocaruos)