Au Creux des nuits où l'âme s'interroge

13/01/2025

Au creux des nuits où l'âme s'interroge,
Le vent murmure un antique présage.
L'Homme est-il maître de son propre chemin,
Ou danse-t-il sous l'œil des divins ?

Sur l'enclume du temps, il frappe et sculpte,
Chaque choix un éclat d'une œuvre occulte.
Ses mains forgent, ses rêves le guident,
Mais l'ombre des Dieux parfois le décide.

Est-il le fleuve qui trace son lit,
Ou l'eau docile qu'un souffle conduit ?
Chaque pas semble libre, chaque pierre placée,
Mais qui tient le marteau dans l'éternité ?

Les Dieux observent, silencieux et grands,
Ils sèment des signes au fil des instants.
Leur main invisible dessine des voies,
Mais c'est l'Homme qui choisit ou brise la loi.

Et si les deux dansaient en un cercle parfait,
L'Homme et le divin, tissant leur souhait ?
Le destin n'est peut-être qu'une corde tendue,
Où chaque note jouée mêle l'inconnu.

Forge ton chemin, mais tends l'oreille,
Car parfois le vent porte leur merveille.
L'Homme est l'artisan et l'œuvre inachevée,
Sous le regard des Dieux, à jamais sculptée.

Ainsi l'Homme avance, entre flamme et mystère,
Son cœur un tambour, son esprit un éclair.
Il trace des routes dans l'immense étendue,
Mais sent-il parfois des mains au-dessus ?

Lorsque la tempête brise ses fondations,
Est-ce l'épreuve ou la juste correction ?
Et quand l'aube éclaire un sentier espéré,
Est-ce son courage ou un don révélé ?

Les étoiles au ciel tissent des constellations,
Comme un fil d'Ariane dans ses hésitations.
Mais l'Homme, aveugle ou fier, les défie,
Inventant des mondes à l'éclat infini.

Peut-être qu'en vérité, le destin est un jeu,
Où l'Homme et les Dieux partagent un enjeu.
Ils offrent des pistes, des cartes, des trésors,
Mais c'est à l'Homme de choisir ses efforts.

L'enclume résonne, l'étincelle jaillit,
Chaque coup de marteau rapproche l'infini.
Car même si les Dieux chuchotent leur dessein,
C'est l'Homme qui tient l'outil dans ses mains.

Alors, avance, créateur de l'impossible,
Laisse les vents souffler, même l'invisible.
Car dans ce mélange de volonté et de foi,
L'Homme sculpte son destin, reflet des Dieux et de soi.

Et dans l'éternel ballet des choix et des signes,
L'Homme marche, vacillant, sur des lignes.
Ses pas hésitent, entre force et faiblesse,
Cherchant l'équilibre dans la grande allégresse.

Les Dieux rient peut-être, ou pleurent doucement,
Voyant leurs enfants lutter contre le vent.
Car il faut du chaos pour qu'un ordre se crée,
Et de la souffrance pour qu'un cœur soit trempé.

Le destin n'est ni chaîne, ni liberté totale,
C'est un champ infini, une quête idéale.
Les graines y dorment, dans la terre profonde,
Et l'Homme les réveille, ou les laisse immondes.

Chaque souffle qu'il prend, chaque rêve qu'il ose,
Est une fleur qui s'ouvre, une étoile qui éclot.
Les Dieux offrent des clefs, mais c'est lui qui décide
D'ouvrir des portes, ou de rester timide.

Dans les ténèbres où l'avenir repose,
L'Homme est l'éclat d'une lumière grandiose.
Son destin n'est pas gravé dans la pierre brute,
C'est une flamme qui danse, au gré des disputes.

Et quand il tombe, les Dieux tendent la main,
Mais jamais ils n'imposent le chemin.
Car l'Homme est leur égal dans ce mystère ancien,
Un créateur d'univers, un maître du sien.

Alors, sois ce forgeron, ce rêveur audacieux,
Regarde au-dedans et aussi vers les cieux.
Car dans l'union de ta force et leur regard,
Naît la destinée, éclatant l'étendard.

/|\
Uindocaruos

étendard.