Quand souffle en nous la bise obscure

Quand souffle en nous la bise obscure,
Du doute, du parjure et de l'imposture,
La volonté, ferme et nue, se dresse,
Et d'un éclat d'amour, elle transperce.

Car rien ne ment plus fort que la peur,
Ni plus que l'orgueil quand il pleure,
Mais l'amour, flamme au cœur du vrai,
Brûle les chaînes, défie les secrets.

Le mensonge a mille visages,
Il se glisse dans les mots trop sages,
Mais l'amour, lucide et souverain,
Dénoue les pièges tendus au matin.

Là où l'amour parle sans artifice,
Il n'est plus besoin de sacrifice :
La vérité s'y dévoile, fragile et pure,
Et fait choir le masque du parjure.

Ainsi marche l'âme aux pas tenaces,
Blessée parfois, mais droite face.
Et si la volonté faiblit, en détour,
L'amour la relève, plus fort chaque jour.

Et de cette lutte, douce et sévère,
Naît une force que rien ne sévère :
Un serment tissé dans le silence,
Plus fort que l'oubli, plus grand que la vengeance.

/I\
Uindocaruos

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